21/08/2022
Tarzanide n° 532
MARVEL
Ma génération d’enfance, celle née française pendant le Second Conflit Mondial, ignora l’existence des « MARVEL » partout présents aux États Unis depuis les années 1830. Il n’y eut guère qu’un Captain Marvel Junior connu par quelques culottes courtes scolaires de La Voltaire, et cela grâce à l’hebdomadaire MON JOURNAL dont l’adresse était au 114 des Champs Élysées – Rien que ça !
Paraissait aussi, en 1948, un journal mensuel de 12 pages et d’un format 21 X 28,5 cm racontant les exploits fictifs de ce même Captain Marvel mais quelque peu modifié. Le petit marchand de journaux infirme soutenu par une béquille criait alors « Shazam » pour se transformer en un adolescent invincible.
Voici qu’aujourd’hui les célèbres comics américains entreprennent de rééditer mais dans un format de parution modifié, leurs toutes premières œuvres. J’ai donc acheté, sous enveloppe plastifiée, cette dite réédition. Présentement tout tend à se faire sous préservatif depuis l’international du Sida.
Chez nous, je rappelle que les super héros r’américains BD apparurent avec le débarquement victorieux sur nos côtes de Normandie, ce qui fit tellement enrager les communistes de Thorez que ceux ci en alliance momentanée avec les catholiques votèrent une Loi du 19 juillet 1949 qui censura pendant plus de dix ans tous les supermen d’origine yankee. Toutefois, certains auteurs de BD françaises avaient préalablement tentés de rivaliser avec les produits américains. Ainsi les gamins tels que j'étais purent connaître des personnages nommés SATANAX ou encore ATOMAS avant qu’à leur tour ils disparaissent assassinés par la censure. Au fait : existe-t-il un ouvrage intello consacré à ces champions BD surhommes français bien oubliés de nos jours ?
Doc Jivaro
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14/08/2022
Mes instituteurs des années 1950 méprisaient la BD
Semble que nombre de commentateurs élogieux de SEMPÉ oublient (volontairement ?) de signaler la participation de ce dessinateur humoristique dans le mensuel CHARLIE, par exemple dans son numéro 75 d’avril 1975. Il s’agissait de l’Ascension Sociale de Monsieur Lambert.
Moi, en voie d’adolescence, j’appréciai SEMPÉ dans PARIS-MATCH. C’était une de mes cousines présente à la mairie de Montluçon qui apportait diverses sortes de magazines français à ma grand-mère paternelle, tout en lui rapportant tout un lot de ragots plus ou moins politiques.
Ce CHARLIE mensuel d’alors était animé entre autres par Wolinski et Cabu – Boira, deux gauchistes pro-immigration et qui allaient être assassinés par ceux mêmes dont ils étaient assez sots de se faire les larbins.
L’image de couverture est extraite d’un des personnages les plus fameux de la bande dessinée américaine : DICK TRACY dans l’épisode Little face finny.
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07/08/2022
Jamais trop tard pour mieux dire
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17/06/2022
Tarzanides n° 530
La balle au pied
Supposons que vous mettez à cuire un pigeon, que vous reste-t’il à la faim à manger ? … les petits pois. C’est l’impression décevante que j’ai ressentie pendant que mon couteau fouillait entre les os de l’oiseau. Vous n’allez pas me croire : c’était la première fois peut-être que je consommais cette volaille si bien adaptée à nos villes. Ça m’a ramené en mémoire une anecdote survenue à proximité du Musée des Arts et Métiers dans Paris. Un jeune mec lançant un coup de pied contre un des pigeons attardés devant son passage. Visiblement, il avait tenté de frapper la volaille pour la casser.
- C’est la banlieue ! me dit un type qui comme moi avait vu le mouvement du jeune individu qu’on ne surnommait pas encore « grand frère ».
Mais revenons tout de suite à l’actualité. J’ai pris l’habitude de regarder CNEWS, « L’Heure des Pros » entre autres. Ce jeudi d’hier, le 16, il y eut tout un commentaire sur Thierry Roland le spécialiste du ballon rond, DCD le 16 juin 2012. Tous les participants oublièrent de rappeler que lui même se présentait comme collectionneur de BD. Notamment dans le n° 6 de la réédition par l’éditeur Soleil, en mai 1994, de plusieurs des aventurlures de TARZAN.
Moi, le foot ball je l’ai quelque peu pratiqué pendant mon adolescence. C’était dans le stade du Diénat montluçonnais. Après le match les copains et moi allions quelques fois consommer de la limonade dans un café bistro en dehors et en face des terrains de sport. Une fois, pas deux, je demandais un Coca-Cola.
Mon père surnommait « Beaujolais américain » cette pharmacie r’américaine que le Parti Communiste Stalinien de l’après-guerre s’efforçait de ridiculiser.
Des années et des années plus tard, dans un restaurant proche de la Gare du Nord de Paris, où je consommais, comme un pauvre diable, un jambon-frites après deux jours de famine, j’entendis un des serveurs crier : Et un Beaujolais américain, un !! Quelqu'un venait de lui commander un Coca-Cola.
Ce qui me rappela un épisode d’une des BD de SPIROU : Son combat contre ZORGLUB où l'on voit une image de la lune porteuse du graphisme de Coca-Cola mais modifié :
Allez, à la semaine prochaine, comme on disait autrefois.
Doc Jivaro
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05/06/2022
Tarzanides n° 529
Mark Trail
- Il est mort !
- Il est loin d’être le premier. Mais de qui parles-tu ?
- De l’orque. Tu sais : le cétacé égaré dans l’eau douce en remontant le flot de la Seine. Nos spécialistes, ne réussissant pas à le renvoyer en pleine mer, avaient décidé de l’euthanasier, donc de l’assassiner.
L’animal s’est chargé d’en finir avec lui-même … L’orque aussi appelée épaulard dotée d’une dentition vorace ne fut pas complètement ignorée par mon enfance : une BD imprimée dans l’hebdomadaire COQ HARDI m’en apprit quelque peu l’existence sinon les mœurs. Cette BD pas encore rééditée dans la France d’aujourd’hui, avait pour titre MARC TRAIL, un personnage américain créé par Dodd.
Planche extraite du n° 70, Nouvelle Série, du magazine COQ HARDI de mars 1952. Marc Trail embauché comme cuistot sur le navire de contrebandiers de peaux de phoque va aider le vieux professeur King à sauver ces animaux du Grand Nord dont l’actrice Brigitte Bardot deviendra plus tard la protectrice. Marc Trail se comporte en écolo longtemps avant qu’un tel comportement devienne l’une des modes de l’après Mai 68. Mais attention : le héros de Dodd n’est pas un pacifiste : il lui arrive de faire disparaître tel ou tel de ses ennemis et il pratique la pêche autant que la chasse au gros gibier. Son plus fidèle compagnon est un chien Saint Bernard ce qui ne l’empêche pas d’avoir une jolie amie : Line (personne n’est parfait). En réalité celle-ci est la sœur de lait de Marc qui est un enfant trouvé grandi protégé par un garde forestier. Le premier épisode imprimé dans COQ HARDI en juillet 1948 attribue le rôle principal non pas à Marc Trail mais à Line, tous deux apparaissent alors comme éleveurs de chevaux, emploi quelque peu sédentaire qui disparaîtra dans les aventurlures qui suivirent. Le Grand Nord r’américain sera dorénavant l’espace de tous les périls parcouru par Marc Trail.
Il y eut plusieurs journaux français éditant Marc Trail pendant les années 50-60 de 1900. Parfois même en modifiant le nom du héros. Ainsi dans le petit mensuel OLD BRIDGEUR de 1962, notre trappeur est rebaptisé Mark Been. On assiste alors à une scène où un castor prisonnier d’un piège se libère en se coupant avec ses dents la patte. Comme quoi les BD de ma scolarité n’étaient pas des bisounourses.
Pour ceux-celles d’entre vous souhaitant voir beaucoup d’exemples y compris des originaux américains de la BD Marc Trail, je recommande de cliquer sur le lien suivant : https://lectraymond.forumactif.com/t1149-ed-dood-et-mark-....
Dans toute l’histoire mondiale de la bande dessinée, oui : mondiale, Dodd de Mark Trail est sûrement le plus exemplaire des dessinateurs d'animaux les uns domestiques, les autres dits sauvages.
Doc Jivaro
15:50 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Journaux, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marc trail, coq hardi, doddold bridgeur, mark been, bandes dessinées de collection, bar zing de montluçon
24/05/2022
Feuilletons la mémoire
Diana Boulinier, tu dis ?
Parait que les profs et les instits se plaignent d’être de moins en moins respectés par leurs z’élèves.
Ils et elles l’ont bien cherché se faire bousculer et insulter.
En 81 (Oui de 1900) j’allais donner chaque semaine une heure d’enseignement de bandes dessinées dans une école parisienne, le métro me déposant à la station « Marcadet-Poissonniers ». Dans un 18e arrondissement pas encore frelaté.
Vers la fin de l’année la directrice vint m’avertir qu’une réunion des profs allait se tenir afin de prendre une décision sur le cas d’une de mes collègues laquelle venait de gifler un écolier. « Ce ne sont pas des choses à faire ! »
- Quoi donc ? Demandais-je. Le gamin a-t’il cassé tous les crayons de couleur mis à sa disposition comme l’a déjà fait dans mon cours, un de ses camarades juste avant l’heure de la sortie ?
On en resta là. Dix années passèrent. Entre temps la Secrétaire de l’Association dont je dépendais, m’avait pris en grippe sans que pourtant l’idée me vint de la prendre en levrette. Elle venait de décider de me faire faire plus de boulot sans m’octroyer le paiement d’un centime de plus. Je me retrouvais une heure chaque semaine dans une école rue Saint Jacques non loin de la Sorbonne. Oh ! Surprise : la directrice de l’établissement était la même que celle de l’école proche de Marcadet-Poissonniers.
- Tiens ! on se connaît tous les deux. Vous n’êtes plus …
- Oui je n’y suis plus et j’en suis bien contente. J’en avais assez de tous ces gamins de là-bas.
Et elle accompagna sa réflexion d’un geste de la main au-dessus de sa tête, mimant une surcharge de problèmes relationnels.
Elle me conduisit vers la classe où je devais donner le cours de BD. J’aperçus, dans un couloir, un entassement de cartons d’emballage dont quelques-uns étaient entrouverts. C’était des ordinateurs, probablement Atari ou Amiga. « Oui, fit la directrice. On a reçu ça mais les syndicats des enseignants ont déconseillé aux profs d’aller suivre des formations gratuites en dehors des heures légales de leur temps de travail.
Parmi les enfants, était présente une petite demoiselle répondant au prénom Diana. Comme nous étions dans un cours BD, je lui dis : tu sais Diana est la fiancée d’un personnage célèbre de l’Histoire des bandes dessinées, LE FANTOME DU BENGALE.
- Tu ne m’apprends rien : mon père est le responsable de la grande librairie de BD BOULINIER du Boulevard Saint Michel.
Je ne mis pas en doute la parole de l'enfant.
Diana et sa petite copine de l’époque m’offrirent comme cadeau à l’approche de Noël, un grand dessin que je garde toujours, j’en suis certain, dans l’un de mes cartons d’artiste et collectionneur désordonné. Lorsque je remettrai la main dessus j’en publierai une copie numérisée sur mon blog Bar Zing.
Bar Zing
16:30 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Education, Enseignement, Grenier de la BD, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fantôme du bengale, diana palmer, diana boulinier, bar zing de montluçon, bandes dessinées de collection.